Bonjour chers lecteurs, chères lectrices,
Il fallait bien que je fasse un article sur le sujet. Cet article est selon ma vision des choses, cela n’engage que moi.
Tout d’abord, j’aimerai commencer par vous expliquer la différence entre épidémie et pandémie pour ceux qui ne savent pas.
Épidémie : Développement et propagation rapide d’une maladie contagieuse, le plus souvent d’origine infectieuse, dans une population.
Pandémie : Épidémie étendue à toute la population d’un continent, voire au monde entier.
Donc nous sommes bien en pandémie mondiale. Le virus est présent dans 193 pays, avec 1 780 750 cas confirmés et 109 307 morts (chiffres du 12 avril 2020, 7h AM heure de Montréal). Les chiffres font peur et sont bien réels.

Il y a un mois jour pour jour que je suis en confinement mais au début, ce n’était pas tout à fait ça. Le 12 mars, le Québec a déclaré l’état d’urgence, c’était en fin d’après-midi me semble car je n’a pris connaissance de l’information qu’en sortant de mon rendez-vous esthétique. J’avais reçu un courriel du bureau nous demandant de nous mettre en télétravail le 13 et le 16 mars (pour ceux qui le pouvaient). Le vendredi, je devais avoir une rencontre avec un gestionnaire pour un gros dossier. J’ai contacté ma directrice pour savoir si je devais aller au bureau quand même. Finalement, on m’a répondu que je devais rester chez moi vendredi et lundi et qu’au vue de mes antécédents médicaux, c’était fortement conseillé voire obligatoire pour moi.
Le vendredi 13 en fin de journée (on s’en souviendra toute notre vie de ce vendredi 13), j’ai commencé une forte toux, des douleurs musculaires, une grosse fatigue, le nez qui coule, maux de tête, nausée et diarrhée… mais pas de fièvre. Pour plus de sécurité, j’ai décidé de me mettre en isolement volontaire durant 14 jours pour être sûre de ne pas avoir contracté le virus. Tous les jours, je prenais 3 fois ma température : matin, début PM et avant de me coucher. Je n’ai jamais eu de fièvre et les symptômes ont continué durant 8 jours pour après presque tous disparaître sauf la toux et le nez qui coule.
Le lundi 23 mars et le lundi 6 avril, je suis allée au bureau. Prendre les transports en commun (bus et métro) me terrifiaient mais je l’ai fait et j’ai pris toutes les précautions que j’ai pu. Je portais des gants, ne me touchais pas le visage. Je me suis lavée en arrivant au bureau aux toilettes avant de rentrer. J’ai laissé mon manteau, veste, écharpe, chaussures dans le vestibule de l’entrée pour ensuite aller me relaver les mains. À chaque passage aux toilettes, je me lavais les mains avant de sortir des toilettes (comme d’habitude, je vous rassure) et dans la cuisine du bureau avant de retourner à mon poste de travail pour ensuite passer du Purell. Je sais, je suis extrême mais je ne voulais pas prendre de chance. Le soir en rentrant, je me déshabillais dans l’entrée mais en laissant mes chaussures à l’extérieur. Je filais me laver les mains, puis me doucher en me savonnant entièrement y compris les cheveux. Ça vous fait peut-être rire mais pas moi, je prends toutes les précautions possibles pour ne pas attraper le virus.
En parlant des cheveux… Il est déconseillé en temps de pandémie de pratiquer le no-poo (pas de shampoing) car le virus a tendance à s’accrocher sur les cheveux plus gras et que si vous sortez, prenez les transports en commun, revenez chez vous et que vous ne vous lavez pas les cheveux, c’est un risque ! Vous vous lavez bien les mains, ben les cheveux c’est pareil ! Par contre, si vous ne sortez pas, libre à vous de pratiquer ce que vous voulez.
La COVID-19 est pour moi une sorte de 3e guerre mondiale car elle touche le monde entier et décime des populations, certes sans armes mais des milliers de personnes meurent par jour. C’est un véritable fléau et une catastrophe économique.
L’autre jour, je regardais par la fenêtre de mon salon et je me disais : c’est bel et bien réel tout ça, ce n’est pas un film catastrophe, c’est la réalité d’aujourd’hui et tout le monde est touché. Je suis pas mal habituée de rester chez moi car c’est souvent le cas les fins de semaines et certains soirs de semaine. Et puis lors de mon cancer, je ne sortais pas beaucoup également et je faisais très attention. D’ailleurs, je compare le virus un peu au cancer dans le sens où tu te dis, ça n’arrive qu’aux autres mais quand ça te tombe dessus, tu réalises que la menace existe. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je veux dire.
J’ai pas mal d’ami(e)s qui ont peur dès que je sors car ils pensent que je suis encore vulnérable et à risque. Bizarrement j’ai moins peur qu’eux car je pense que mon système immunitaire est revenu comme avant, je me sens forte mais je reste très prudente, comme tout le monde.
J’aimerai tellement que lorsqu’on sortira de cette crise, les choses changent mais j’ai peu d’espoir… Je le souhaite de tout mon cœur mais mon instinct me dit que beaucoup reprendront leurs mauvaises habitudes. Je sais que le Québec changera, le Premier ministre l’a dit et essaye de le faire comprendre à la population qu’il n’y aura pas de retour à la normale avant un an voire plus, pas avant qu’un vaccin ne soit découvert. Je dois aller en France pour Noël et j’ai bien fait comprendre à mes parents que je ne voyagerais pas en dehors du Québec tant qu’il n’y aura pas de vaccin.
La Terre peut enfin souffler quelques instants après plus de 20 siècles de souffrance. Le confinement a fait baisser le bruit sismique de la Terre et c’est une très bonne nouvelle. On voit la nature reprendre ses droits : les dauphins au port de Cagliari en Italie, les cygnes dans les canaux de Venise, les renards, cerfs/biches, chèvres, canards, paons dans les grandes villes, etc. Les animaux ne se sentent plus menacés. Certains parisiens se sont même étonnés d’entendre les oiseaux car la pollution sonore masquer leurs chants.
Pour conclure, je n’ai pas le temps de m’ennuyer car je travaille du lundi au vendredi, 7h par jour, et le reste du temps, je fais ce que j’ai toujours fait. Mon quotidien n’est pas trop bouleversé sauf que je regarde plus souvent les informations, disons que le point presse du Premier ministre est le seul moment que j’écoute vraiment pour être au courant des mesures prises. En dehors de ça, je prends des nouvelles des ami(e)s et de la famille.
J’espère que vous allez bien, chers lecteurs, chères lectrices, où que vous soyez dans le monde. Prenez soin de vous, de vos proches et surtout RESTEZ CHEZ VOUS !
Commentaires récents